Quand la création d’une construction par excavation est impossible faute de terrain ou d’autorisation, surélever sa maison de ville apparaît comme la solution évidente pour un projet d’agrandissement. L’ajout d’un étage ou l’aménagement de vos combles existants entraînera la modification de votre toiture. Les professionnels parlent également d’extension verticale.
Quels sont les différents types de surélévation de maison ? Deux sujets s’imposent : la toiture et les murs. Plusieurs toitures sont réalisables lors d’une surélévation de maison : toiture pente, terrasse ou arrondie. En ce qui concerne les parois, vous opterez pour une surélévation maçonnée, en bois ou à structure métallique.
Vos choix dépendront de l’architecture de votre maison, des contraintes statiques, de votre budget et des matériaux choisis. Pensez également à faire appel à un maître d’oeuvre pour la conduite des travaux en plus de l’architecte pour en dessiner les plans. Ces professionnels seront aussi d’une grande aide pour passer l’étape du permis de construire. Découvrez les possibilités qui s’offrent à vous ainsi que leurs avantages et inconvénients.
Les trois types de toitures pour une surélévation
Quand l’excavation est impossible faute de place, la surélévation vous offre la possibilité de créer un, voire deux étages supplémentaires à votre bâti ou, tout du moins, d’aménager vos combles.
Quels types de toitures mettre en oeuvre pour ce chantier d’envergure ? En pente, terrasse ou arrondie, les toitures révèlent l’esthétisme de votre extension et conditionne le volume disponible dans vos extensions après travaux.
La toiture en pente
Si votre maison est ancienne, il y a fort à parier qu’elle dispose d’une toiture en pente. C’est l’architecture classique observée pour les habitations en France, car elle est idéale dans les régions soumises aux intempéries. Plus vous vivez dans un climat rude et plus l’inclinaison de votre toit augmente pour faciliter l’écoulement des eaux.
Pour agrandir votre espace habitable, vous pouvez conserver ce type d’architecture. Si vous rêvez de nouveauté, faites attention, car vous devrez tenir compte pour choisir la toiture la plus adaptée :
- de la surface au sol de votre bâtiment ;
- de la largeur de votre toit ;
- de la hauteur du pignon ;
- du nombre de versants.
Le degré d’inclinaison de votre toiture dépendra, outre les contraintes techniques, du matériau utilisé. Par exemple, un élégant toit de chaume nécessite une pente d’au moins 40 %, contre 35 % pour des tuiles plates.
La toiture-terrasse
De style plus moderne, une extension verticale peut se concevoir avec une toiture-terrasse. Ce système est privilégié dans les régions plus clémentes. Si vous optez pour une toiture inaccessible, vous pourrez planter des végétaux, qui feront également office d’isolants naturels ou, encore plus écologique, faire poser des panneaux solaires.
Si vous optez pour une toiture accessible, la réalisation technique sera plus complexe et l’ossature plus solide. Le coût sera plus élevé, mais vous bénéficierez ainsi d’un magnifique extérieur pour les beaux jours. Effet vacances garanti ! Rien ne vous empêche d’y installer une véranda qui sera une pièce supplémentaire à part entière. Votre agrandissement est optimisé.
Peu importe l’option retenue, sachez qu’une toiture-terrasse ne nécessite pas de charpente en bois, mais uniquement une structure porteuse.
La toiture arrondie
La toiture arrondie présente une surface réduite par rapport à la toiture en pente. D’un point de vue thermique, cette extension se révèle naturellement plus écologique, car les déperditions de chaleur sont moindres.
Cette solution augmente le volume disponible à l’intérieur de l’extension, ce qui peut être un atout en comparaison avec les autres solutions.
Les trois types de murs pour une surélévation
Après le choix de la toiture qui ornera votre surélévation, il est temps de définir la nature des murs qui constitueront l’ajout d’un ou de plusieurs étages à votre maison. Maçonnerie, bois ou structure métallique, encore une fois tout dépend de l’architecture de votre maison, des contraintes statiques et de votre budget.
La surélévation maçonnée
La surélévation maçonnée est la solution la plus facile à réaliser et la plus classique. Les murs de votre extension seront en béton si les fondations de votre habitation supportent la contrainte statique de ce matériau lourd. Si ce n’est pas le cas, l’usage de béton cellulaire plus léger sera envisagé.
Ces deux solutions conféreront à votre extension une bonne isolation thermique.
La surélévation en ossature bois
La surélévation en ossature bois est la solution la plus écologique. Elle confère à votre extension charme et modernité, tout en offrant une excellente isolation thermique et acoustique.
Le bois est un matériau léger qui permet de créer une extension conséquente de votre structure bâtie sans avoir à toucher aux fondations. Selon la taille de votre maison, un doublement de votre surface habitable peut s’envisager facilement.
Que des points positifs pour ce mode de surélévation qui a le vent en poupe et les faveurs des architectes qui le recommandent dès que les contraintes réglementaires le permettent (règles du Plan local d’Urbanisme).
La surélévation à structure métallique
La surélévation à structure métallique présente plusieurs avantages. De même que pour la structure à ossature bois, la légèreté d’une structure en acier permet la réalisation d’un agrandissement plus important sans impacter les fondations existantes. De plus, la structure métallique est préfabriquée en usine, ce qui réduit considérablement la durée des travaux par rapport aux autres méthodes. Enfin, c’est une filière sèche qui représente un gain de propreté lors de la réalisation de travaux en milieu urbain.
Vous maîtrisez maintenant les points à considérer avant de choisir entre les différents types de surélévation de maison. N’oubliez pas une dernière chose, mais pas des moindres : l’escalier ! Votre architecte vous en parlera sûrement quand il vous proposera un devis détaillé pour l’aménagement de vos pièces supplémentaires, mais gardez en tête que vous perdrez environ 4 à 5 m2 de surface. Si vous avez la possibilité de prolonger votre escalier existant, profitez-en, pour une plus grande harmonie dans le résultat final et aussi pour le prix : économiser quelques milliers d’euros qui seront rapidement réinvestis dans la décoration de votre espace habitable.